Le négatif numérique

 
Pourquoi le négatif digital? Tant pour la capture que pour le scanning, l’Atelier utilise le principe du négatif digital. Le fichier original est donc un fichier brut issu du capteur sans artefacts ni interpolations. Si lors de la numérisation, tous les soins ont été apportés à la mise en oeuvre, la perspective, l’éclairage et la capture de la pièce originale, il est impératif d’apporter le même soin à son développement numérique ou de dématrissage. Lors de cette opération, l’ensemble des données binaires est transformé en un fichier visualisable et compatible. C’est sans doute dans ce domaine que les développeurs de software ont apporté le plus de soins aux évolutions. Dans ce sens, laisser la priorité du traitement aux multiples processeurs d’un gros ordinateur est plus rentable en terme de qualité et de temps. Par ailleurs à titre d’exemple, traiter aujourd’hui un négatif numérique de 2005 en révèle des aspects inconnus et combien subtils, d’autre part figer la perception de ce traitement à la technologie d’aujourd’hui sera sans doute un peu limité pour demain. A ceci, s’ajoute le fait qu’une vision est culturelle par rapport à une époque, c’est principalement le contraste qui donne l’air désuet à une émission de télévision ou une photographie des années 70. A l’Atelier, nous ne voulons pas figer un document dans une époque. Il doit pouvoir être relu dans la technologie mais surtout dans la vision culturelle de perception future. Chaque lecture se référant à une perception datée. A ce jour, une même image a pu chaque fois être améliorée grâce aux processus 2003-2010 & 2012. La solution utilisée, Digital Negative (DNG) d’Adobe ou 3f d’Hasselblad est un format ouvert d’archivage des fichiers bruts générés par les appareils numériques qui répond à notre demande de flexibilité et de fidélité. Ce format garantit l’accès durable aux photographies archivées. Il autorise l’ajout de métadonnées dans les fichiers à des fins de différenciation et de traitement. Non destructive, cette méthode permet de ne jamais altérer le fichier original, tout en autorisant une “relecture” des balances chromatiques en fonction des sensibilités dans l’avenir. Non modifiable, le négatif digital reste aussi probant de l’état de l’original lors de la reproduction. C’est surtout la seule preuve matérielle de la provenance et de l’état d’une pièce. Ce fichier subit alors une sorte de développement numérique pour être visualisé et utilisable. C’est lors de ce développement que sont appliqués dans une couche supérieure du fichier les paramètres de balance chromatique et autres caractéristiques de traitement. 

Des courbes de couleur propres

L’Atelier a développé des courbes de luminance propre à chaque media et adaptée aux contrastes propres à chaque époque afin de garantir un respect extrême de la fidélité de reproduction des originaux. Basés sur de nombreux tests d’impression, nous avons optimisé les espaces et les profils couleurs en vue de maximiser le nombre de couleurs reproductibles. Confirmées à chaque campagne de numérisation, ces courbes sont la garantie d’une reproduction neutre. Véritable secret de fabrication, ce sont elles qui donnent toute la personnalité et la subtilité de nos reproductions.